2015, le marché du m-Commerce en France

22,1% des transactions e-Commerce se font sur le mobile. La France se classe au 6e rang des pays de l’Europe. Cela représente une hausse de 43% de l’IMC (Indice du Commerce Mobile) par rapport au 2nd trimestre 2014 (source Fevad)
Parmi les trois premiers pays en tête en matière de transaction mobile, le Royaume-Uni domine avec un taux de trafic mobile de l’ordre de 31,1%, l’Allemagne suit avec un taux de 29,7% avec l’Espagne qui possède un taux quasi identique de 29,1% (source Twenga)

 

Qui sont les m-consommateurs ?

Le m-Commerce concerne 56% des Français en 2015. Les acheteurs, tablettes et mobiles confondus, se chiffrent à 6 millions de personnes. Néanmoins, le smartphone domine le trafic mobile avec un taux de 54%.

Les mobinautes sont en majorité représentés par la tranche d’âge des 35-49 ans à 26,5%.

m-commerce, qui sont les mobinautes en France

MMA – barometre-trimestriel-du-marketing-mobile-en-france-2eme-trimestre-2015-

La répartition des systèmes d’exploitation mobile des m-consommateurs est la suivante :

  • 62% Android
  • 23% iOS
  • 9% Windows
  • 6% autres

Cependant, les mobinautes sous iOS détiennent un panier moyen plus élevé que les m-consommateurs sur Android. Le panier moyen d’un mobinaute sous iOS était de 97 dollars contre 67 dollars sous Android en 2014.

En 2015, le panier moyen d’un mobinaute sur une application s’élève à 116$ tandis que celui sur un navigateur web mobile est estimé à 91$. Tous deux sont estimés à partir du panier moyen sur desktop basé sur 100$. Les dépenses passées sur une application entraînent donc +16 points par rapport aux transactions passées sur un ordinateur et +25 points à partir d’un navigateur web mobile (source Critéo)

Quant à l’heure optimale pour obtenir un taux de trafic élevé sur les devices mobiles, 20h/21h est la tranche horaire qui connaît le plus de trafic.

TWENGA – Le m-Commerce en Europe 2015

En matière de comportement d’achat, 8 acheteurs sur 10 sont des consommateurs spontanés alors que sur ordinateur, ils sont 6 sur 10.

PARCOURS CLIENT : MOBILE FIRST

Aujourd’hui, 65% des consommateurs français commencent leur parcours d’achat via le mobile pour ensuite le finir à 61% sur un ordinateur et à 4% sur une tablette (source Signal).
Toutefois, les investissements en mobile en France sont en retard par rapport aux Etat-Unis et à l’Angleterre. Toutes les marques n’ont pas encore intégrées dans leur stratégie la notion de mobile-centric même s’elles savent que le mobile reste l’outil stratégique central, que l’on commence ou finisse son achat sur celui-ci.

En effet, le mobile représente 50% des transactions e-commerce pour le Japon et le Royaume-Uni alors que celles de la France avoisinent les 20%.
Le m-Commerce s’élève globalement autour de 35% tous continents confondus. Pour certains pays, les transactions e-commerce ne sont tirées que par le mobile.

A propos du trafic mobile, les applications sont les plus favorables aux transactions e-commerce comparées aux moteurs de recherche mobile. Ainsi, une application apporterait 58% de transactions tandis qu’un moteur de recherche web ramènerait 42% de trafic.

Et le nombre de pages produits vues sur une application est 3,5 fois plus élevé que sur un moteur de recherche mobile. Quant à l’ajout de produits dans le panier, celui-ci est multiplié par 2,4 sur une application (source Critéo).

 

Visualiser la vidéo sur le m-commerce de BFM BUSINESS : http://www.jvweb.fr/blog/2015/10/14/m-commerce-jonathan-vidor-donne-son-avis-sur-bfmbusiness/

STRATEGIE DE DIFFENCIATION POUR LES APPLICATIONS

Cependant, une applications e-commerce ne doit pas avoir la même stratégie qu’un site mobile. Ainsi, son contenu ne doit pas être identique à celui d’un site mobile. D’ailleurs une application est considérée comme un outil d’e-CRM et non comme un outil de conquête. Par cela, elle détient donc une cible et des objectifs différents de ceux d’un site mobile.

L’application, outil d’e-CRM, permet de pousser des messages, des push notifications, au mobinaute. Malheureusement, très peu d’applications exploitent à son maximum cette fonctionnalité.

Ainsi, on dénombre seulement 29% des 50 premières applications e-commerçantes qui pousseraient des push notifications à leurs clients. On pourrait croire que le frein aux push notifications est le manque de consentement opt-in des mobinautes mais cela n’est pas le cas.

« Deux tiers des applications n’envoient pas de notifications alors que le consommateur autorise le push »
Yaël Kochman, Marketing Manager de la division business mobile Teradata Apps

En outre, aucun des e-commerçants n’envoient des push notifications personnalisés alors que la personnalisation des messages permettrait d’obtenir un engagement plus fort de la part des mobinautes.

Cinq types de push peuvent être envoyés :

  • Push notification : il concerne les messages poussées par la marque qui apparaissent en dehors de l’application et dans le centre de notification.
  • In-app message : ce type de notification a pour caractéristique principale de n’être délivré que lorsque l’application est en cours d’utilisation. L’in-app message fait partie intégrante de l’application. Il contribue à personnaliser et enrichir l’expérience.
  • Data Push : la Data Push envoie des informations à l’application permettant de personnaliser l’expérience de l’utilisateur sans action de sa part.
  • Token : identifiant unique du téléphone (device) sur lequel l’application est installée. Ce token, anonyme, n’est communiqué par l’application au système d’information de l’éditeur que si l’utilisateur accepte de recevoir des notifications.
  • Local push : il combine des fonctionnalités des deux formats de notification ci-dessus. Toutefois, ici l’action est programmée au sein de l’application et déclenchée par une action / un évènement prédéfini sans nécessiter de connexion Internet ni d’interaction serveur.

 

Au-delà des push notifications qui permettent d’optimiser le taux de conversion et le taux d’engagement du mobinaute, les outils de geofencing tels que l’iBeacon, les Nearables sont aussi des outils qui permettent d’optimiser le potentiel du m-Commerce. Ceux-ci s’intègrent parfaitement dans les stratégies de cross-canal nécessaires à l’évolution de la consommation d’aujourd’hui.