Les GAFA, c’est quoi au juste ?

GAFA, ce mot ne vous dit peut-être rien, ou alors bien au contraire, vous l’entendez régulièrement dans votre quotidien. Il s’agit tout simplement de l’acronyme désignant les quatre entreprises les plus puissantes au monde : Google, Apple, Facebook, et Amazon.

A elles seules, elles pèseraient plus lourd que nos quarante entreprises du CAC. En effet, on estime que la valeur totale de ces quatre géants américains atteindrait 1 675 milliards de dollars contre 1 131 milliards de dollars pour notre indice CAC 40. Supériorité économique en infériorité numérique, tel est le constat que l’on peut faire au vu de ces chiffres. Google ou Apple sont même plus puissants que certains états. Le dernier, ayant engrangé cette année une trésorerie d’environ 205 milliards de dollars, a la même valeur que le  PIB du Portugal.

Ces GAFA représentent l’économie du début du XXIe siècle et incarnent le passage à l’ère du digital. On pourrait tout de même se poser la question de l’absence de Microsoft, qui a marqué de son empreinte le monde numérique et qui pèse 447 milliards de dollars de capitalisation, soit la deuxième plus grosse capitalisation après Apple (700 milliards de dollars).

Influence des GAFA

Influence des GAFA

 

Une histoire de valorisation ? Oui, mais pas seulement…

Depuis peu, les GAFA, bien que dominatrices, voient arriver à l’horizon des rivaux et pas des moindres. Ils sont plus communément appelés les NATU (certains parlent des TUNA). Ces entreprises “nouvelle génération” ont pour rôle de représenter la “disruption” numérique. L’acronyme compte également à son actif quatre structures américaines en plein essor : Netflix, Airbnb, Tesla et Uber pour ne citer qu’elles. A en voir les acteurs, nous constatons qu’il n’y a pas que des jeunes pousses. Il suffit de remarquer la présence de Netflix, qui a vu le jour en 1997 où à l’époque, la cassette VHS était encore le maître des lieux. Leur capitalisation respective est bien inférieure à celle des GAFA. Netflix atteint 42 milliards de dollars de capitalisation et Tesla 27 milliards. Quant à Airbnb et Uber, elles ne sont même pas encore côtées en bourse et demeurent des start-up. La première est valorisée à 24 milliards de dollars, alors que la deuxième atteint 50 milliards de dollars de valorisation (source : Bloomberg).

Pourtant, ces entreprises sont les précurseurs d’une nouvelle page qui s’écrit sur la digitalisation du monde. Et certaines d’entre elles sont sur le point de réussir là où les GAFA ont échoué.

Selon Nicolas Colin et Henri Verdier : “Nous n’avons plus affaire à des jeunes gens qui bricolent dans leur garage, mais à des capitaines d’industrie calculant plusieurs coups à l’avance sur le grand échiquier de l’économie mondiale”.

Netflix

Netflix

Que d’ambition pour ce géant qui a réussi à merveille sa transformation digitale. Il compte aujourd’hui 65 millions d’abonnés dans le monde (dont 10 millions en France), et prévoit d’atteindre 180 millions d’abonnées d’ici la fin de la décennie. Aujourd’hui, il demeure le leader de la vidéo streaming. Cependant Google, avec sa plate-forme Youtube reste le premier réseau vidéo en termes de nombre d’heures visionnées.

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Airbnb

Et si Antoine de Maximy avait vu l’opportunité avant tout le monde avec son émission “J’irai dormir chez vous”. Airbnb est sûrement un des emblèmes les plus forts de l’économie collaborative et se présente comme la tête de gondole des “marketplace”. Tout comme Uber, Airbnb brise les usages et coutumes viagra generico prezzo. En effet, les hôtelliers font grise mine depuis l’apparition de la start-up qui a reconçu l’hôtel. Paris figure en tête des annonces sur la plate-forme. Le troisième arrondissement compte même à son actif plus de réservations que d’habitants. Il est loin le temps où l’on passait l’été seul dans son immeuble. Désormais, nous assistons à une véritable chaîne de chassés-croisés. C’est le particulier qui fournit le service, et non plus l’entreprise elle-même.

Tesla-Motors

Tesla

Que dire de cet acteur disruptif du monde de l’automobile, et de son fondateur Elon musk. Certains le surnomme le nouveau Steve Jobs. Il n’avait que 5 ans lorsque Apple a été fondé. Cet entrepreneur pas comme les autres est aussi à la tête de Space X, l’unique lanceur de fusée privée. Il est également le porteur d’un projet fou : Hyperloop. Ce futur moyen de transport, s’il voit le jour, sera capable de nous déplacer d’une ville à l’autre à une vitesse ahurissante de 1200 km/h. Le nombre de voitures électriques Tesla, malgré leur prix, ne cesse d’augmenter sur nos routes. Pour les détenteurs du Model S, il suffit de quelques minutes pour intégrer le pilotage automatique à leur véhicule, et ce, par une simple mise à jour. Pourtant, Tesla reste muet sur la conception de sa voiture autonome, alors que Google ou Apple se placent déjà sur ce marché qui va bouleverser tout un écosystème. Elon Musk, en tant que bon provocateur, a même dit d’Apple qu’il était “le cimetière de Tesla”, car l’entreprise à la pomme a recruté des employés remerciés par Tesla.

Uber

Uber

 

Bien que controversé dans beaucoup de pays, Uber n’en reste pas moins celui qui a brisé le monopole des taxis. En 2015, l’entreprise a gagné 10 milliards de valorisation en à peine 6 mois. Elle est même à l’origine du néologisme “ubérisation”, qui signifie la transformation digitale des entreprises après l’arrivée d’un nouvel entrant “disruptif”. En perpétuelle recherche d’innovation, Uber prévoit de remplacer ses chauffeurs par des véhicules autonomes. Et Travis Kalanick, son patron, a même l’intention de solliciter Tesla pour y parvenir. Solidaires ces NATU ! Uber peut donner du fil à retordre aux GAFA. Il a réussi son implantation en Chine grâce à de lourds investissements et une alliance stratégique de taille avec le Google chinois Baidu. Côté GAFA, seul Apple a été capable d’y développer son marché.

 

Et ensuite ?

Notre économie ne cesse d’être bouleversée par une poignée d’acteurs imposant leur emprise dans tous les secteurs. Les GAFA semblent indétrônables mais restent sur leur garde au vu des jeunes start-up pleines de nouvelles convictions. Les NATU capitalisent sur la valeur et les services créés par ces GAFA. Cependant, il est fort probable que nous voyons naître de nouveaux acronymes d’ici peu, avec notamment la révolution du monde de la finance qui est en marche grâce aux “Fintech”.