On ne présente plus la French Tech, politique publique innovante créée fin 2013 par le gouvernement. Le label n’a cessé de contribuer à la croissance de l’écosystème startups en France et à leur rayonnement international. De cette initiative est née « Métropole French Tech », qui a permis de structurer les différents écosystèmes régionaux et de susciter une dynamique dans toute la France. Et notamment en Bretagne, où la filière digitale est très présente. En avant la Breizh Tech !

Trois grandes « Métropoles French Tech »

La dynamique French Tech s’étend petit à petit sur tout le territoire. D’abord avec la création du label French Tech Rennes St Malo, qui faisait partie des 9 premiers territoires labellisés French Tech en 2014.
Et plus récemment la French Tech Brest+, qui regroupe les agglomérations de l’ouest breton Brest, Lannion, Morlaix et Quimper, créée en juin 2015. On pourrait aussi parler de la Nantes Tech, si on s’étend à la Bretagne historique.
metropole-frenchtech

 

Un écosystème riche et structuré

De nombreux projets et acteurs ont vu le jour suite à cette structuration. Que ce soit des incubateurs, des fonds d’investissement, des business angels ou des startups. On retrouve même des plateformes de crowdfunding et crowdlending made in BZH. Le financement n’est plus un problème.

 

Parmi les grandes réussites, on peut évoquer le nom de Klaxoon. La startup rennaise a levé 5 millions d’euros en septembre 2016 et a remporté un Innovation Awards au CES 2017. Le concept : une boîte interactive permettant d’animer les réunions en agile et d’améliorer les échanges en groupe.
Ou encore AlloVoisin, plateforme de location de biens entre particuliers, déjà leader national de la conso collaborative. De son côté, Energiency a levé 2,7 millions d’euros ce mois-ci. La startup bretonne espère ainsi développer sa plateforme cloud d’analyse de la performance énergétique industrielle. Je n’en cite que trois dans cet article, mais vous pouvez trouver une cartographie (non exhaustive) des startups qui font la Breizh Tech ici.

 

Les nombreux dispositifs d’accompagnement des startups participent aussi à cette massification digitale. Que ce soient les initiatives publiques, avec Ouest Startup ou encore 222 Business Pool. Ou des initiatives privées comme Silicon B du groupe Beaumanoir (Cache-Cache, Morgan, Bonobo…), OFF7 de Ouest France (célèbre quotidien breton) ou encore West Web Valley.

 

West Web Valley, grand acteur de la Breizh Tech

Cofondée en 2012 par Sébastien Le Corfec, Charles Cabillic et Ronan Le Moal, West Web Valley accompagne les startups bretonnes mais participe aussi à la transformation digitale des entreprises de la région. Elle s’est dotée d’un fonds d’investissement de 35 millions d’euros dédié à l’amorçage. Les souscripteurs de ce fonds sont aussi bien des entrepreneurs à succès, que des entreprises locales (Crédit Mutuel Arkéa) ou encore des institutionnels (BPI, French Tech).

 

L’entreprise a aussi créé le West Web Festival. Depuis 4 ans maintenant, en plein coeur du festival des Vieilles Charrues, les rockstars du numérique côtoient les artistes de la scène musicale internationale. Pendant 2 jours, l’assemblée de « professionnels de l’économie de demain » assistent à des conférences tenues par les têtes d’affiche du numérique. De quoi préparer l’avenir sereinement !

 

La cartographie ci-dessous, proposée par West Web Valley, vous présente plus précisément l’écosystème Breizh Tech. En ajoutant notamment les grandes entreprises en transition numérique et l’enseignement supérieur breton, qui participe largement à ce développement :

 

Breizh Tech

 

Comme vous pouvez le constater, la Bretagne a bien pris le virage du digital. La Breizh Tech devient un acteur majeur de l’écosystème startup en France. Plutôt bien senti de la part de ces irréductibles, quand on estime à 1,5 millions le nombre de créations d’emploi que cette nouvelle économie va créer dans les 10 prochaines années.