Les Demo Day organisés par Microsoft Ventures lors des Tech Days 2015 ont réuni plus de 70 investisseurs européens. Axelle Lemaire, secrétaire d’état au Numérique, et trois business angels ont fait part de leurs sentiments et expériences. 

Cinq start-up de Microsoft Ventures se sont présentés et ont pitché dans le cadre des TechDays au Palais des Congrès devant une assemblée de 70 investisseurs européens,. Il y a, à cet exercice, 2 écoles : ceux qui jouent la carte de l’humour et ceux qui mettent en avant leur sérieux pour convaincre de potentiels investisseurs. Pour quelles raisons un business angel décide-t-il d’investir dans une start-up ? Trois investisseurs français ont livré leurs sentiments autour d’une table ronde en présence d’Axelle Lemaire, secrétaire d’état au Numérique.

Savoir refuser une start-up

Lorsque l’on crée une entreprise, il est parfois difficile de trouver des investisseurs, le « réseautage » étant aujourd’hui un des premiers éléments clés. « Les jeunes entrepreneurs ont parfois des difficultés à avoir un bon networking. C’est pourtant avec mon réseau que je décide d’investir », a raconté Olivier Mathiot, co-fondateur et PDG de PriceMinister. Cela a le mérite d’être claire…!

Devenir business angel ne s’improvise pas non plus. La difficulté réside en le fait de savoir parfois dire non  « Au début, vous voulez toujours dire oui à tout ! C’est d’ailleurs ce que j’ai fait : j’ai dit oui à 50 personnes », a expliqué Pierre Kosciusko-Morizet, co-fondateur de Price-Minister (source . Dire « non » à une start-up peut paraître frustrant pour certains investisseurs comme l’a raconté Pierre Kosciusko-Morizet. C’est pourquoi il décide de se réunir avec 70 investisseurs pour créer l’ISAI, un fonds d’entrepreneurs qui a pour vocation de financer et accompagner des sociétés Internet. « Ce fonds nous permet de mieux sélectionner les entreprises ».

 

Priorité aux nouvelles générations

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Les participants à la table ronde ont confié leurs inquiétudes quant au manque d’intérêt et de participation d’investisseurs internationaux et dans une moindre mesure privés. « Nous avons besoin de plus d’investisseurs privés et notamment des investisseurs internationaux », a indiqué Olivier Mathiot. Axelle Lemaire a quant à elle salué le rôle de la BPI dans le financement des start-up françaises mais souhaite une synergie entre fonds privés et fonds publics. Par investisseurs privés, la secrétaire d’Etat au Numérique fait référence aux grandes entreprises françaises. En effet, depuis plusieurs mois Axelle Lemaire milite pour le rapprochement entre les grands comptes et les start-up. « Cela permet aux grandes entreprises d’être en contact direct avec l’innovation tout en aidant les jeunes ». Pierre Kosciusko-Morizet souhaite avant tout que les leaders de ces grandes organisations laissent la place aux nouvelles générations. « Les dirigeants actuels ont une bonne vision du monde d’aujourd’hui mais pas de celle de demain. La France manque de jeunes leaders », a insisté le co-fondateur de Price Minister.

 

En attendant, les participants à la table ronde ont fait part des opportunités d’investissements pour les mois à venir. Olivier Mathiot mise sur le mobile et des objets connectés alors que Pierre Kosciusko-Morizet pense à des entreprises du même type que Blablacar, Novapost et Doctolib (dont « PKM » a déjà investi). Axelle Lemaire évoque le cloud, le big data et la smart data.