journées du contenu web

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Les JCW (Journées du Contenu Web) ont eu lieu jeudi 20 et vendredi 21 mars à Lille au sein des salles de conférence d’ Euratechnologies. Cet évènement se tient chaque année et signe sa septième édition en 2014. Durant ces 2 journées, experts et passionnés du web se retrouvent pour échanger sur leurs expériences et les tendances à venir. On y retrouve tous types de profils en lien avec le digital: rédacteurs web, community managers, traffic managers, web analystes, référenceurs, blogueurs etc…

Parmi les conférenciers animant les tables rondes, 2 personnes bien connues des MCI ont participé à l’évènement : Yann Lemort intervenant à l’ILV pour le MBA MCI en tant qu’expert SEO et Jérôme D. Simon ancien MBA MCI FT 2013 expert Inbound marketing. Au programme : veille et recherche, référencement (SEO, SEM, SMO, SEA), rédaction contenu et image, inbound marketing, web analytics. Cet article fait le focus sur des thématiques qui ont été abordées la journée du 21 mars: rédaction veille et recherche, référencement SEO et inbound marketing.

planning des conférences JCW 2014

planning des conférences JCW 2014

VEILLE, RECHERCHE ET REFERENCEMENT

Participants: Olivier Andrieu expert SEO éditeur du site www.abondance.com et auteur du livre Réussir son référencement web, Eve Demange conceptrice rédactrice de www.plume-interactive.com et romancière sous le regard d’Eric Delcroix expert en communication print et web, médias sociaux, web temps réel… qui a animé cet échange.

Quel acteur pourrait remplacer Google en matière de moteur de recherche?

Olivier Andrieu nous confie que selon lui, l’acteur qui aurait assez de poids pour se confronter à Google serait Facebook de part l’importance de ses ressources en terme de base de données. Il faut dire que certains internautes « vivent sur Facebook » et que les seuls moments où ils en sortent sont consacrés à la recherche sur Google.

Eve Demange n’est pas totalement d’accord et tient à souligner articles et récents échos qui indiquent que les jeunes considèrent que « Facebook c’est pour les vieux ». Etant donné que les parents et grand-parents arrivent sur ce réseau social, les jeunes souhaitent trouver d’autres recours pour s’exprimer. Elle précise que même s’il est vrai que Facebook reste une vitrine, les jeunes préfèrent désormais utiliser d’autres moyens  pour s’exprimer comme Snapchat par exemple. Auparavant, Facebook avait le monopole en tant que réseau social mais aujourd’hui on tend vers la répartition du public vers différents réseaux.

De son côté, Eric Delcroix ajoute que bizarrement, malgré la puissance Google, faire une recherche comme par exemple retrouver une personne dans Google+ est un exercice impossible.

On peut d’ailleurs se poser la question de la différence éventuelle des résultats de requête, si la recherche se fait par le biais d’un RS (réseau social) ou par Google.

Selon Olivier Andrieu, l’engagement par des ajouts et partages sur Google+ ne favorise pas le résultats proposés par Google. Les moteurs sont encore trop limités pour identifier les besoins que l’internaute n’a pas encore bien formulé mais ceci est possible par le biais des RS. En utilisant un RS, nous sommes soumis aux influences de notre entourage et les informations sont « pushées », le RS est donc comparable à un outil de veille. De manière opposée, nous utilisons beaucoup Google pour rechercher des informations inconnues.

Le référenceur a-t-il un moyen d’influencer sur la recherche ou la veille? 

Le référencement n’influence pas la méthode de recherche en elle-même mais les RS oui. Quoiqu’il en soit, une recherche aboutie reste une preuve que le référencement influence le résultat et la réussite d’une recherche. Olivier Andrieu indique clairement que les référenceurs ne peuvent pas agir sur les flux RSS, d’ailleurs Google n’indexe pas ces flux. Il conclut en précisant qu’influencer la recherche, c’est aujourd’hui la mission de Google mais que Google a pour objectif de réaliser du chiffre d’affaire.

De son côté Eve Demange constate que le moteur a bien la capacité d’influencer mais il s’agit aussi du rôle du travail réalisé par le rédacteur et concepteur de la page. En effet, pour que l’internaute tombe sur une information juste, il faut prêter une attention particulière à la rédaction et en premier lieu au titre d’un article par exemple. Parfois les titres ne sont pas représentatifs des contenus. Finalement, le rédacteur prend le relais du référenceur et fait du recadrage.

Peut-on être à la fois un bon référenceur et un bon rédacteur? 

Les intervenants précisent que les métiers sont intimement liés. Pour Olivier Andrieu, il est tout à fait possible d’être bon dans les 2 domaines à la fois, cela nécessite tout simplement de maîtriser un double domaine de compétence.

Le référencement est-il lié à la recherche qui se fait dans les parties internes du sites?  

La réponse est oui car le référenceur travaille sur les mots utilisés et retrouvés dans les liens. Par exemple, considérer le mot « vidéo » au singulier au lieu de « vidéos » au pluriel, c’est le travail sur la notion de « wording » en d’autres termes, le choix du mot. Le référenceur va travailler sur l’adaptation et le cheminement dans le site, l’arborescence doit être juste en étant ni trop ni trop peu profonde. Son travail se fera par zoning et sur l’analyse du moteur search. Concrètement, les ergonomes  et les designers ne prennent pas assez en compte le travail de structuration par mots clés. Olivier Andrieu indique que si c’était le cas, logiquement son « métier ne devrait pas exister ». Dans 95% des cas, le référenceur intervient en « mode pompier » pour réparer les dégâts tandis qu’après 20 ans de web, on devrait pouvoir créer des sites « google friendly » dès le départ.

Eve Demange cite un exemple où elle avait réalisé une analyse avec recommandation à un client et 6 mois plus tard, s’est aperçue que rien n’avait été appliqué. Eric Delcroix ajoute que les gens pensent souvent connaître les bonnes pratiques, par le biais des RS ou du bouche à oreille « c’est mon beau-frère qui me l’a dit, il faut faire comme çà ». Au final, ce comportement peut se comprendre car le référencement n’est pas une science exacte « non gravé dans le marbre » et est en perpétuel changement dû à la fluctuation incessante des algorithmes.

Quelques remarques & questions du public:

Le référencement influe-t-il la recherche ? C’est un sujet quasi-quantique qui mêle aussi l’effet papillon !

Le référenceur devrait peut-être adopter une démarche scientifique en utilisant des groupe témoins, un panel représentatif et en réalisant des test? Pour Olivier Andrieu, si on utilisait cette méthode, on comprendrait peut-être comment réagissait Google en 2005…

Les résultats de requête entre PC et mobile sont-elles différentes? Il fût un temps, c’était le cas, mais plus maintenant, Google est revenu en arrière. Cependant, rien n’est figé et cela peut encore changer dans les mois qui viennent… Aujourd’hui en matière de référencement, les règles d’optimisation sont identiques car l’algorithme reste le même.

JCW Inbound marketing

JCW Inbound marketing

DISPARITION DE L’INBOUND MARKETING AU PROFIT DU SEO?

Participants: Olivier Andrieu expert SEO éditeur du site www.abondance.com et auteur du livre Réussir son référencement web, Jérôme D. Simon gérant de Remarqbl, agence d’inbound marketing et auteur de Inbound marketing: Mettre en place un marketing d’attraction pour mieux vendre et fidéliser, Brice Lambin directeur commercial SEM Adquantic, expert adwords et fondateur de www.rue-du-referencement.com, sous le regard d’Eric Delcroix expert en communication print et web, médias sociaux, web temps réel… qui a animé cet échange.

Jérôme D. Simon explique que l’inbound marketing permet la transformation de l’internaute en lead en produisant un contenu de qualité. L’utilisation d’un marketing de valeurs permet de faire en sorte que les internautes s’y reconnaissent. Brice Lambin décrit 4 piliers de l’inbound marketing = SEO + contenu + RS + Analytics. Il est aussi important de garder en tête que pour mesurer la récupération d’ un lead, il faut comparer l’investissement dans l’inbound/SEO et comparer cela avec le CA réalisé.

Peut-on dire que l’inbound marketing est la nouvelle appellation du SEO? L’inbound marketing, finalement c’est le SEO au service du marketing?

Ce terme est d’actualité et très à la mode mais Jérôme D. Simon précise qu’il s’agit aussi de pull marketing, il s’agit d’attirer les personnes plutôt que de pousser un produit. Selon lui, aujourd’hui on se différencie en mettant en place un marketing basé sur du sens et des valeurs. Un des buts principaux consiste à faire appel au rationnel et à l’intelligence des internautes plutôt que d’essayer de les manipuler. L’inbound c’est aussi entretenir un lien quand la personne nous a donné la permission d’entretenir une relation avec elle.

Olivier Andrieu de son côté, réfute le terme de référencement payant car les liens sponsorisés n’ont rien à voir avec le référencement, ils viennent en complément du SEO mais restent différents. Par ailleurs, le SEO n’est pas gratuit puisqu’il requière des compétences mais aussi du temps. Il indique que le SEO est une composante de l’inbound même si le SEO « pave les chemins de messages » il ne s’agit pas de confondre ces notions.

Jérôme D. Simon précise que l’inbound marketing existe depuis des lustres, les guides Michelin en sont un bon exemple puisqu’ils étaient à l’époque des guides gratuits placés dans les automobiles contenant des informations très utiles. Il recommande un livre fondateur de l’inbound  Permission marketing de Seth Godin.

Selon Olivier Andrieu, l’inbound parle fait aussi appel non seulement au linkbaiting c’est à dire créer du lien de qualité en utilisant les notions temps, volonté et originalité, mais aussi à la notion de content grid puisqu’aujourd’hui l’internaute a la possibilité de devenir expert dans un sujet avant d’acheter l’objet sur lequel il s’est renseigné par exemple.

Content grid

Content grid

Jérôme D. Simon ajoute qu’en tant que marque, il faut avoir à l’esprit que son « concurrent est à un clic », il est donc nécessaire de chercher d’autres éléments de différentiation pour que les gens s’y retrouvent.

Nous assistons à une difficulté, nous ne savons plus réellement comment les gens nous retrouvent sur Google…

Pour Olivier Andrieu, il est nécessaire d’utiliser des outils tel que Webmaster tools qui permet de regrouper des sommes d’informations intéressantes concernant le trafic et les mots clés. Reste le problème du « not provided » bien que Google aurait entendu le problème posé par cette notion et préparerait une solution dans les prochains mois à venir, à suivre…