A travers le présent article j’ai voulu rassembler quelques extraits d’articles et anecdotes divers trouvés sur la toile, sans vouloir bien sûr être exhaustif, pour tenter de faire toucher du doigt ce qu’est l’esprit « start-up » et faire imaginer une vie professionnelle au sein d’une « jeune pousse » dans toutes ses dimensions. J’ai donc regroupé les quelques extraits trouvés selon plusieurs idées forces qui me semblent caractéristiques du « start-upper » :

Avoir l’esprit start-up c’est : se lancer.

(…) Avec Internet, il suffit d’un homme, d’une idée, d’une équipe et l’aventure peut commencer. Il faut juste se lancer.(…) (1)

Avoir l’esprit start-up c’est : se lancer, oui, mais pas seul.

(…) S’occuper d’une start-up est stressant, et vous ne pouvez pas exceller dans tous les domaines. Pour éviter le burn-out, vous aurez besoin d’un cofondateur et/ou de conseillers pour déléguer un peu de la charge de travail, mais aussi pour avoir des confidents. Vous serez plus productif si d’autres personnes vous aident dans votre tâche, sans oublier que vous disposerez d’une plus grosse cagnotte de départ. Une start-up est également très chronophage : il est normal d’avoir l’impression d’être enchaîné à votre bureau. Toutefois il est important d’interagir avec d’autres personnes et de participer à des réunions productives pour faire avancer votre entreprise. Personne n’est capable de lancer une start-up tout seul. (…) (9)

Avoir l’esprit start-up c’est : utiliser et s’appuyer sur internet.

(…) L’avènement d’Internet a modifié en profondeur les modèles économiques. En réduisant, notamment, l’investissement initial, il permet à de jeunes entrepreneurs de se lancer plus facilement. C’est une vraie chance.(…) (1)

Avoir l’esprit start-up c’est : savoir oser.

(…) Les start-up portent des valeurs d’entreprise, que je partage pleinement, et qui associent enthousiasme, courage, audace et innovation. Leur grande force, c’est de savoir OSER. «L’esprit start-up» sous-tend cette volonté sans faille d’explorer de nouveaux territoires, d’aller chercher des opportunités de développement au-delà des frontières et des cadres habituels, voire même de prendre le contre-pied des pratiques dominantes. (…) (1) (…) Google mise aujourd’hui sur la voiture du futur, la google Car.© Benoit Méli / JDN. Les start-up présentent la qualité de bousculer leur marché à travers des produits et services jamais-vus auparavant. Mais innover, cela ne se décrète pas d’un claquement de doigts. En plus d’une bonne idée de base, les start-up cultivent un certain goût pour le risque. Car, pour débusquer « la » bonne idée, il faut en tenter des dizaines d’autres. A l’inverse, les grandes compagnies bien installées cultivent plutôt une aversion pour l’échec. Par peur de perdre gros, par crainte d’être pointée du doigt ou par souci de conserver l’acquis, certaines entreprises ratent les tournants technologiques majeurs. Elles doivent au contraire encourager l’initiative, ce qui implique avant tout une relative tolérance à l’échec, ce qui est loin d’être une caractéristique hexagonale. (…) (8)

Avoir l’esprit start-up c’est : savoir persévérer.

(…) Une start-up, c’est l’école de la persévérance par excellence. Combien de belles entreprises d’aujourd’hui reposent sur des marchés défrichés par des start-up?(…) (1)

Avoir l’esprit start-up c’est : innover, mais pour répondre à un besoin non encore satisfait.

(…) L’innovation pour l’innovation n’a que peu d’intérêt. Or, ces start-up qui réussissent apportent une réponse concrète à de réels besoins des consommateurs, en rendant disponibles des services qui améliorent et facilitent leur quotidien (achats, déplacements, loisirs…). Les start-up, les plus innovantes, puisent en effet leur valeur ajoutée dans leur capacité à anticiper et à accompagner l’évolution des modes de consommation, en tirant le meilleur profit des immenses opportunités qu’offrent les nouvelles technologies de la communication. D’ailleurs, l’essor de l’économie numérique laisse entrevoir de formidables perspectives pour les jeunes pousses les plus audacieuses.(…) (1)

Avoir l’esprit start-up c’est : manager avec l’esprit collaboratif.

(…) Précurseurs, les start-up le sont aussi en matière de management. Elles instillent, dans nos entreprises, plus grandes, de nouvelles approches de travail qui combinent méthodes agiles, responsabilité accrue du salarié, recherche de simplicité… Avec un constat sans appel: une organisation collaborative décuple la créativité et l’innovation.(…) (1)

Avoir l’esprit start-up c’est : ne pas craindre de se développer et de créer des emplois.

(…) N’oublions pas non plus – et c’est un point essentiel – que dans un environnement économique tendu, avec un taux de chômage proche de 11%, les start-up représentent un formidable moteur de croissance et un gisement d’emplois pour notre pays. Selon un récent baromètre d’activité, publié par l’association France Digitale, elles affichent, en moyenne annuelle, une progression de leur chiffre d’affaires de 40%, dont 33% réalisés à l’international. Cette croissance s’accompagne d’une hausse des effectifs – principalement des jeunes – de plus de 25% par an. Quels autres secteurs d’activité présentent des performances comparables? Nous devons donc plus que jamais nous attacher à créer un écosystème favorable pour que les pépites d’aujourd’hui deviennent les champions de demain. (…) (1)

Avoir l’esprit start-up c’est : provoquer un assouplissement des cadres réglementaires.

(…) Le financement participatif : outil à la disposition des start-ups  : « Tendance forte de nos économies, le Crowdfunding va devenir une réelle alternative pour les start-ups et le capital d’amorçage. Déjà, bien que les chiffres demeurent modestes, selon l’association Financement participatif France, 44% des 78 millions d’euros collectés sur le territoire concernaient des projets de financement d’entreprises. Sur un total de 32 000 nouveaux projets financés avec succès en 2013, plus de 314 000 contributeurs ont opté pour le don, 14 000 pour le prêt et moins de 3 000 pour l’investissement en capital. Le prêt progresse fortement avec 48 millions d’euros de montants collectés, 20 millions d’euros pour le don et 10 millions d’euros pour l’investissement. »(…) (2)
Texte du nouveau cadre règlementaire qui régule le financement participatif depuis février dernier :
:http://www.bfmtv.com/economie/exclu-crowdfunding-vers-un-assouplissement-regles-710476.html

Avoir l’esprit start-up c’est : savoir sortir du cadre quitte à alimenter les clichés.

(…) UNE AMBIANCE DE TRAVAIL CONVIVIALE : « Nous entretenions soigneusement cette convivialité avec différents rituels : le matin devant la machine à café nous commentions les chiffres de la veille, les lundis un petit déjeuner pour se raconter notre week-end et parler de l’actualité de la semaine. Nous avions coutume de fêter les bonnes nouvelles, le recrutement d’un nouveau collaborateur, un record de chiffre d’affaires, la date anniversaire du premier embauché dans la compagnie, … Pour préserver cet esprit, mieux vaut recruter des personnes dont le tempérament est « raccord » avec le reste de l’équipe. Pour intégrer un nouveau collaborateur il fallait plusieurs entretiens de groupe et individuels avec consentement unanime. (…) Cultiver l’esprit d’entreprise de ses salariés et si c’était ça l’esprit start-up ?Alors Inventez des usages ! Transgressez les règles du management, Ouvrez de nouvelles voies …  » (…) (3) (…) « Laisser la routine s’installer, c’est aussi courir le risque de brider la créativité. Pour garder la leur intacte, les salariés de Faber­novel changent de bureau tous les trois mois. «On organise des tables par compé­tences – les graphistes d’un côté, les ingénieurs de l’au­tre… – et, la fois suivante, on mélange tout le monde», expli­que Sabrina Distinguin. Cet esprit d’initiative se traduit mê-me par une tolérance pour les projets personnels. Chez Mimoco, une jeune pousse de Boston qui fabrique des clés USB décalées, les locaux et le matériel sont à la disposition des salariés à partir de 19 h 30. «J’ai ainsi pu développer une application de partage de musique sur Twit­ter», témoigne Kevin Morel-Fontaine, un ancien ­salarié de Mimoco aujourd’hui rentré en France. » (…) (5)

Avoir l’esprit start-up c’est : savoir gérer le stress de l’incertitude tout en trouvant l’énergie d’être toujours agile et réactif.

(…) Eric Ries, Auteur de « The lean start-up », définit une Start-Up comme « une institution humaine conçue pour créer un nouveau produit ou service dans des conditions d’incertitude extrême« . Selon cette définition une Start-up est : ○ une « institution humaine » qui ne se réduit pas uniquement à une société financée par un fonds d’investissement mais qui concerne tout type d’entreprise régit par l’incertitude du lendemain ○ Un groupe de personnes rassemblées autour d’un projet nouveau qui invente (ou croit sincèrement inventer). En d’autres mots, un petit groupe de rebelles qui ne sait pas s’il existera (ou sera racheté) demain. Nous aimons beaucoup cette définition qui sous-entend ce qu’est le « Start-Up Spirit ». Derrière le mot « Nouveau », nous entendons innovation, créativité et peut être même rébellion. Derrière « Incertitude » : risque d’échouer, agilité et adaptation rapide. Ce qui permet de faire la distinction entre : ○ ceux qui minimisent au maximum les risque d’échec en lançant/ s’inspirant/copiant un projet déjà existant. Ces « Me too » (Zappos/Zalando, Focurrh/myrhline, Yelp/Qype) diffusent une idée nouvelle mais n’innovent pas. ○ ceux qui défrichent et/ou créent un nouveau marché sans disposer des chiffres ou du business modèle d’un précurseur. (…) (4)

Avoir l’esprit start-up c’est : apprendre de ses échecs pour mieux rebondir et avancer plus loin.

« (…) L’actif de la start- up est justement l’apprentissage qu’elle fait de ses fausses routes. Trompons-nous vite et apprenons de nos erreurs pourrait être le leitmotiv. Dans notre projet actuel, nous avons par exemple déjà changé trois fois notre fusil d’épaule. Le deuxième actif est l’état d’esprit de l’équipe, tourné vers cet apprentissage continu. Mon rêve est que chaque collaborateur vienne me voir pour me dire qu’il a testé telle idée, que cela ne marche pas pour telle raison, et qu’il va s’orienter vers telle voie durant la semaine prochaine. (…) » (7)

Avoir l’esprit start-up c’est : changer le monde (en mieux !).

(…) Une caractéristique liée à la taille ou au champ d’activité – uniquement high tech – des start-up ? Il semble que non. Certaines grandes entreprises ont en effet totalement intégré ces principes. Cofely Ineo, le géant français du génie urbain, est loin du format start-up : il compte 300 implantations en France, 15 000 collaborateurs, et gère 40 000 projets par an. Pourtant, pour son PDG Guy Lacroix, la délégation de responsabilités est aussi la condition de l’efficacité et de la créativité de ses collaborateurs : « nous considérons que l’initiative et la proximité du terrain sont des gages de réactivité et de pertinence », affirme-t-il. Il constate que cette organisation « physiquement » décentralisée associée à un management responsabilisant permet effectivement d’échapper aux lourdeurs d’une hiérarchie traditionnelle : « Grâce à l’autonomie de nos entités, le changement est immédiatement insufflé à chaque niveau de l’organisation sans qu’il soit nécessaire d’énoncer de multiples directives, ou un plan quinquennal ! ». Et cela relève de l’impératif quand on se positionne, comme Cofely Ineo, sur des projets technologiques d’envergure impliquant des compétences transdisciplinaires. On retrouve en effet l’entreprise impliquée derrière plusieurs réalisations telles que la construction de la LGV Tours-Bordeaux, le plan de vidéosurveillance à Paris, la réalisation du tramway de Dijon, ou encore la conception de smart-grids (…) Ainsi si les grandes entreprises cultivent l’esprit start-up, c’est parce qu’elles ont constaté que certains principes offraient tout simplement une meilleure efficacité organisationnelle… et opérationnelle. Mais surtout, ce type de management replace l’humain au cœur du processus : responsabiliser, faire confiance, décloisonner les organisations et les compétences, c’est aussi permettre aux collaborateurs d’exprimer toute l’étendue de leurs savoir-faire. Et donc instaurer les bases d’une vraie relation gagnant-gagnant. (…) (6)

En conclusion, on peut dire que l’esprit « start-up » ne se décrète pas et si j’ignore si on peut le perdre, je sais, en revanche, que l’on peut toujours l’acquérir au gré de son parcours professionnel et à tous niveaux, comme une opportunité à saisir ou bien dès sa première expérience pour que sa propre carrière fasse un bond vertigineux dès le début ! (Bon nombre d’exemples de « jeunes » capitaines d’industrie du web, et non des moindres, en attestent de manière irréfutable). Motivant, non ? Je remercie Alexandre Stopnicki pour son cours sur les start-ups, ce qui m’a donné l’envie de rédiger cet article et espère apporter ma modeste contribution à la diffusion de l’esprit start-up ; puissent nos managers et nos dirigeants adopter cet état d’esprit et ainsi contribuer fortement à redresser une économie quelque peu en perte de vitesse… Du moins en Europe… A bons entendeurs…

Sources web :
(1) Le figaro étudiant : http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-start-up-un-etat-d-esprit-que-nous-soutenons-2864/
(2) http://www.dynamique-mag.com/article/france-veut-start-up-republique-revolutionnant-acces-crowdfunding.4868
(3) http://www.actioncoaching.fr/francoisguin/cest-quoi-avoir-lesprit-start/
(4) http://trendemic.net/esprit-start-up.html
(5) http://www.capital.fr/carriere-management/dossiers/c-est-quoi-avoir-l-esprit-start-up-925485/%28offset%29/2
(6) http://www.cafeinews.fr/Pourquoi-les-grandes-entreprises-cultivent-de-plus-en-plus-l-esprit-start-up_a175.html
(7) http://www.lenouveleconomiste.fr/lactif-de-la-start-up-est-lapprentissage-quelle-fait-de-ses-fausses-routes-14666/
(8) %20115/Insuffler_un_esprit_start-up_dans_son_entreprise.htm
(9) http://www.journaldunet.com/management/creation-entreprise/erreurs-start-ups.shtml